Mardi 2 mars 18h00 depuis la plateforme Zoom 

(Inscription gratuite) 

 Constructions religieuses, politiques et espaces sacrés dans l'épigraphie des mondes Tamoul et Etrusque

  Avec Mme. Valérie Gillet & M. Gilles Van Heems

 

A gauche: Proto‑meykkīrtti de Nandivarman iii Pallava, Tiruccennampūṇṭi (SII 7, no 503), ixe siècle (c) Emmanuel Francis

A droite: Face avant du Cippe de Pérouse : IIIe-IIe s. av. J.-C. (c) CC BY-SA 4.0

Pour ce second opus du partenariat scientifique et culturel entre l’association des Amis de l’École française de Rome (AmEfr) et l’Association Française des Amis de l’Orient (AFAO), nous aborderons la question du contrôle politique et social d'un espace sacré dans la société sud-indienne du premier millénaire apr. J.-C., et la société étrusque du Ier millénaire av. J.-C.


Construction de temples, construction de pouvoir: reconstruction en pierre de temples en pays tamoul au Xe siècle (18h-19h)

fig. 01
(c) Valérie Gillet 
 
Argumentaire
 
Dans la société sud-indienne du premier millénaire de notre ère, le temple brahmanique est bien plus qu’un monument religieux. Il est aussi le lieu dans lequel le pouvoir, aussi bien local que royal, peut s’exprimer, se constituer, se renforcer. Cette présentation se concentrera sur le phénomène bien spécifique de reconstruction en pierre de plusieurs de ces temples de village du pays tamoul. En effet, il est assez fréquent de constater que certains d’entre eux, d’abord construits en matériaux périssables, furent entièrement reconstruits en pierre au cours du Xe siècle, et au-delà. Ces monuments étant lieu de cristallisation de richesse et de pouvoir de la société médiévale, il m’est apparu essentiel de considérer le contexte de reconstruction de ces monuments pour mieux en comprendre les dynamiques.
 
Dans cette présentation, nous analyserons plus particulièrement le site de Govindapputtur, la reconstruction de son temple et le discours qui s’y rattache. 
 

À propos de la conférencière 

PGG 0391Mme. Valérie Gillet est chercheuse-enseignante à l’École française d’Extrême-Orient depuis 2007. Après avoir été affectée pendant dix ans au centre EFEO de Pondichéry (Inde), elle a a été postée à Paris où elle continue ses recherches sur l’histoire sociale, politique et religieuse du pays tamoul au cours du premier millénaire. 

 

 

 

 

 

Bibliographie indicative 

Ouvrage et direction d'ouvrage

  • 2010    La création d’une iconographie śivaïte narrative: Incarnations du dieu dans les temples pallava construits, Pondicherry, École française d’Extrême-Orient/Institut Français de Pondichéry (Collection Indologie n° 113).
  • 2014    Mapping the Chronology of Bhakti: Milestones, Stepping stones, and Stumbling stones, proceedings of a workshop held in Honour of Pandit R. Varadadesikan, edited by V. Gillet, Pondicherry, École française d’Extrême-Orient/Institut Français de Pondichéry (Collection Indologie no. 124).

Articles

  • 2016    “Gods and Devotees in Medieval Tiruttaṇi”, in The Archaeology of Bhakti II, Royal Bhakti, Local Bhakti, edited by E. Francis and C. Schmid, École française d’Extrême-Orient/Institut Français de Pondichéry (Collection Indologie no. 125), pp. 443-494.
  • 2016    « Murukaṉ on his elephant: tales of a medieval Tamil-speaking South », in Journal of the Asiatic Society of Mumbai vol. 87.
  • 2017 “Devotion and Dominion: Ninth-Century Donations of a Pāṇḍyan King in Temples along the River Kāvēri”, Indo Iranian Journal 60 (2017), pp. 219-283.

 

Religion et écriture dans le monde étrusque (19h-20h)

lamelles de Pyrgi(c) Gilles Van Heems

Argumentaire

Si la « singularité irréductible » du monde étrusque est l’un des clichés les plus répandus et les plus anciens sur ce peuple, puisqu’il tire son origine du regard que lui portent Grecs et Romains, elle n’est pas nécessairement sans fondement, en particulier dans deux domaines qui valent aux Étrusques de se démarquer de nombre de leurs voisins, la religion et l’écriture. En effet, ce peuple, qui joue un rôle fondamental dans l’histoire de la Péninsule italienne tout au long du Ier millénaire av. J.-C., et qui passait aux yeux des Romains pour être d’une piété sans égale et d’une expertise à nulle autre pareille en matière de religion et de divination, est aussi celui qui, jusqu’à l’unification de l’Italie par Rome, produit sans doute le plus grand nombre d’inscriptions, grâce auxquelles sa langue, éteinte sans descendants, est aujourd’hui documentée.

J’aimerais donc explorer dans cette conférence le lien profond et singulier qu’entretiennent écriture et religion dans le monde étrusque

À propos du conférencier 

s200 gilles.van heemsAncien élève de l’École normale supérieure, ancien membre de l’École française de Rome, agrégé de Lettres classiques, M. Gilles van Heems est actuellement maître de conférences en langue et littérature latines à l’université Lumière – Lyon 2 et membre de l’UMR 5189 HiSoMA, où il mène des recherches sur la langue et l’épigraphie étrusques.

 

 

 

Bibliographie indicative 

Ouvrages

  • G. van Heems, Les inscriptions funéraires étrusques, à paraître.
  • G. van Heems (éd.), La variation linguistique dans les langues de l'Italie préromaine, CMO 45, Lyon, 2011.

Articles

Sur la langue et les inscriptions étrusques :

  • "Penser les contacts de langues dans l’Italie préromaine aujourd’hui" et "Interférence et convergence : le problème de l’emprunt des suffixes. À propos des suffixes étr. ‑θe/‑te et lat. ‑t(i)", Mélanges de l'École française de Rome - Antiquité, 132-1, 2020, pp. 137-144 et 145-155.
  • "Latinization of Italy", dans M. Maiuri (éd.), Oxford Handbook of Pre-Roman Italy, Oxford, sous presse.

Plus précisément sur le thème de l'écriture, de la religion et du contrôle de l'espace sacré :

  • "L’Etrusca disciplina dans les sources juridiques des Ve et VIe siècles", dans B. Poulle (éd.), L’ Etrusca disciplina au Ve siècle apr. J.-C.La divination dans le monde étrusco-italique X, Besançon, 2016, pp. 227-248.
  • "L'étrusque langue de substrat du latin : les sources littéraires", dans A. Garcea et alii (éds), Polyphonia Romana. Hommages à Frédérique Biville, Hildesheim, 2013, pp. 491-502.
  • [avec V. Belfiore] "Grabrituale widergespiegelt in der etruskischen Epigraphik – was weiß man (oder kann man wissen) von etruskischen Grabritualen ?", dans A. Kieburg et A. Rieger (éds), Neue Forschungen zu den Etruskern, Actes du colloque (Bonn, 2008), Oxford, 2010, pp. 113-121.

 Inscription gratuite

Présentation générale du partenariat AFAO/AEMFR Un nouveau partenariat AFAO/AmEfr (afao-asso.fr)

Conditions d’accès : Ces conférences sont entièrement gratuites, dans la limite des 300 places disponibles. Elles se dérouleront depuis la plateforme Zoom. Vous recevrez automatiquement le lien lors de votre inscription en ligne, en suivant le lien ci-dessous. 

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